À Eugène Wagner – 3 Décembre 1909

De Louis Fleury, Amicale, Wagner | 0 commentaires

13 rue de Siam XVI
3-12-09

 

 

Vieux Wagnero,[1]

Au concert Marthe Prevost[2] (la Patti de demain), nous aurons à jouer ensemble deux petites pièces anciennes. Je crois sincèrement qu’une répétition serait utile, parce qu’il y a des coins vétilleux à voir. Je serais bien allé te trouver chez toi, mais je souffre en ce moment d’un fâcheux accident au pied, et je ne quitte la maison qu’avec la plus grande circonspection, en attendant peut-être qu’on me force à y rester tout à fait, pendant quelques temps, si ça ne va pas mieux. J’ai honte de te proposer de venir si loin ! Tes affaires ne t’y appellent-elles pas ? Je serai sûrement là les après-midi de lundi et mardi et mercredi matin, jusqu’à 10h30.    Cela t’irait-il ? Tu vas dire que, pour un homme qui ne bouge pas, je suis souvent dehors. C’est que je me cramponne à l’espoir d’une guérison, et que cela n’a pas l’air de venir. C’est en me faisant les ongles que je me suis ouvert ainsi, et cette économie de pédicure me coûte cher.

 

Merci mon vieux, à l’avance. Mille amitiés, ainsi qu’à Marion.

                                                                                             L. Fleury

 

[1] Eugène Wagner pianiste (1878-1947) a joué avec la Société Moderne d’Instruments à Vent.

[2] Il s’agit du concert DANDELOT du vendredi 10 décembre 1909 à la Salle des Agriculteurs.

 

 

Source : Bibliothèque Nationale de France  http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb39807916j

 

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