Correspondance de Louis Fleury

À Robert Brussel – Avril 1922

Cher Monsieur,

M. Egon Wellesz, l’un des organisateurs du Festival de Salzbourg, m’envoie aujourd’hui une proposition qui, je l’espère, pourra vous intéresser.
Les organisateurs demandent pour leur Festival la collaboration de la Société Moderne d’Instruments à vents, sous la forme suivante : nous prendrions part à un premier concert avec des oeuvres désignées par le comité, parmi lesquelles se trouvent les sonates pour flûte, hautbois, clarinette et piano de Darius Milhaud. Puis à un second concert avec un programme de notre choix d’une heure et demie environ…

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À Robert Brussel – Mai 1922

Cher ami,

Je trouve votre aimable mot à mon retour de Barcelone où nous avons donné 2 concerts avec le groupe complet des Instruments à Vents. Merci mille fois de votre intervention en notre faveur. Je suis ravi que ayez réussi et je vous prie de croire que nous ferons de notre mieux pour mériter cet encouragement…

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À Robert Brussel – 27 Mai 1922

Monsieur le Directeur,

J’ai l’honneur de venir vous exprimer, au nom de mes collaborateurs et mes amis, tous mes sentiments de gratitude, pour l’aide précieuse que vous nous avez apportée, en obtenant du ministre des Affaires Etrangères la subvention qui nous permettra de figurer, en août prochain au Festival de Strasbourg…

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À Robert Brussel – Juin 1922

Cher Ami,

Je reçois – par avion, c’est à dire plus tard, vu le mauvais temps – la lettre de M. Bouchat (Bouchet?) et les détails donnés par ma femme sur votre conversation téléphonique.
Il me semble qu’il y a une complète miscompréhension de ce que doit être le festival de Salzbourg et de ce que nous pouvons y faire. Voici ce que je puis vous dire.
Ce Festival qui devait comporter en principe 4 soirées de musique de chambre, a pour but de faire connaitre au public cosmopolite de Salzbourg les Ecoles d’extrême avant-garde de toutes les patries représentés. J’ai vu le programme provisoire…

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À Robert Brussel – Juillet 1922

Cher Ami,

J’espère que vous avez reçu ma lettre – mes énormes tartines, si je puis ainsi dire – et que je vous ai convaincu, vous et les autres intéressés, de la pureté de mes intentions et de l’excellence de notre cause.
Je ne sais encore exactement la date de ma rentrée à Paris. En principe, ce devrait être le 14, mais je vais tomber sur le damné pont du 14 Juillet, et ne pourrai rien faire d’utile avant le 17. Je voudrais autant que possible ne pas m’éterniser à Paris et prendre tout de suite un peu de repos dont j’ai grand besoin…

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À Robert Brussel – 9 Août 1922

Cher Ami,

Maître-Jacques de la flûto-musicographie, je lâche mon instrument pour le stylo et vous envoie quelques lignes sur le Festival, puisqu’hélas aucun critique français n’est ici pour en rendre compte. Ça me met dans une position gênante. Comment parler de nos succès ?
Comme il faut tout de même en parler, je vous communique l’impression générale : la participation française a été l’évènement et la révélation du Festival…

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À Robert Brussel – Septembre 1922

Cher Ami,

Votre lettre de (nom illible) m’est parvenue juste au moment où nous quittions les bords boueux de la baie du Mont St Michel pour l’humidité de Fontainebleau. Je n’ai pas pu y répondre plus tôt. Il faut que nous nous voyions. Le festival de Salzbourg a eu réellement un grand retentissement et nous pourrions en tirer un grand profit moral si nous savions l’exploiter tout de suite. La forme la plus simple et la plus rapide serait peut-être de nous envoyer en tournée en Rhénanie…

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À Robert Brussel – Octobre 1922

Cher Ami,

Voici une courte liste de ce que j’ai reçu comme coupures. Je sais qu’il y en a une infinité d’autres que le courrier de la presse aurait dû m’envoyer, mais il ne l’a pas fait. Vous me rendriez un si grand service si vous pouviez me faire une liste semblable des articles non mentionnés sur ma propre liste, et je m’arrangerais alors pour les faire venir…

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À Robert Brussel – Avril 1923

Monsieur,

J’ai l’honneur de faire appel à votre bienveillance en faveur de la Société Moderne d’Instruments à Vent pour sa participation éventuelle au Festival de musique moderne de Salzbourg (août 1923).
Par suite du succès remporté par la participation au Festival de 1922, nous avons été pressentis par la section française de la Société Internationale de musique (sous le concours de qui le Festival de 1923 est désormais placé) ; la section française désirerait s’assurer notre concours au cas probable où seraient acceptées les oeuvres pour instruments à vent qu’elle a soumises à l’examen du comité central. D’après les indications reçues, cette demande nous sera confirmée dans quelques semaines…

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À Robert Brussel – Mai 1923

Monsieur le Directeur,

J’ai l’honneur de vous confirmer la demande que je vous ai faite, par téléphone, aujourd’hui, et son extrême urgence.
La Société Moderne d’Instruments à Vent donne le 25 Mai à la Salle Erard la seconde de nos séances annuelles avec le programme suivant (soumis peut-être à une très légère modification ou adjonction)…

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À Robert Brussel – Juin 1923

Je ne lis pas assidûment le Figaro de sorte que je n’ai eu connaissance qu’aujourd’hui par le Courrier de la Presse du très bel article que vous nous avez consacré dans votre dernier papier.
Si le concert n’a pas enrichi le fond Salzbourg, puisque nous sommes en déficit, au moins y avons nous gagné une jolie page dans le premier journal de Paris et je ne saurais trop vous en remercier…

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À Robert Brussel – 7 Juillet 1923

Cher Ami,

Je vous demande pardon de n’avoir pas répondu plus tôt à votre bonne lettre du 29. Je vis ici dans une sorte de folie furieuse (qui a son charme et surtout son charme monnayé) et je dois « réviser les questions ».
Je suis enchanté d’apprendre que l’affaire s’arrange selon mes initiaux désirs…

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À Robert Brussel – 17 Juillet 1923

Cher Ami,

Mon séjour à Londres a échoué sur une semaine abominablement chargée (5 concerts en 4 jours !) qui me laisse peu de temps pour écrire. Tout de même il faut que je vous dise
1° que je compte partir vendredi matin à 10 h pour être à Paris vers 6h du soir et que je ne ferai que traverser Paris pour courir vers les miens en Bretagne. Pourrai-je vous attraper au téléphone vendredi soir ou samedi après-midi ?…

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À Mme Mendl – Juin 1923

Chère Madame,
J’ai prié ma femme de vous envoyer l’adresse de Paul Collaer[1], un pianiste belge lié intimement avec les Pro Arte[2]. A tout hasard je vous l’envoie également : Paul Collaer, 17 rue Canal -Annughem, Malines. Mais cela va vous faire perdre beaucoup de temps. N’importe qui a lu la Revue Musicale vous téléphonerait tout de suite l’adresse des quartettistes qui doivent habiter Bruxelles…

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À Mme Mendl – Juillet 1923

Chère Madame,

Je prie notre clarinettiste H. Delcroix de centraliser nos vieux passeports et de vous les porter.
Ce serait déjà fait sans doute si Gaudard n’était pas au diable, à Agay, (Var) et Dieu sait s’il a eu l’idée de prendre son passeport avec lui. Et il ne rentre qu’à la dernière extrémité…

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À Mme Mendl – Septembre 1923

Chère Madame,

Voici près d’un mois que je suis de retour ici et je ne vous ai pas envoyé le moindre mot. Peut-être me croyez vous mort. Je n’étais que abruti et fatigué. Après ce voyage de Salzbourg, qui succédait à une saison effroyablement dure à Londres, j’ai été pris d’une crise de sommeillisme indicible dont je m’éveille à peine…

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À Robert Brussel – Mai 1924

Mon cher Ami,

Je reçois à l’instant votre aimable mot du 3 mai et m’empresse de vous dire tout de suite que si j’ai posé la candidature des Instruments à Vent pour la participation au Festival de Salzbourg, c’est pour la raison suivante : le programme du festival officiel en ce qui concerne la musique française comporte surtout des instruments à vent et du chant : clarinette et basson pour la sonate de Poulenc, les cinq ou six instruments principaux de l’harmonie pour le Socrate de Satie, et 8 instruments pour l’octuor de Stravinski…

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À Robert Brussel – 28 Avril 1924

Voulez-vous me permettre de vous confirmer par écrit les conversations que j’ai eu avec Mme Mendl au sujet du Festival de Salzbourg en août 1924 ?
J’ai été présenti officieusement par le comité général de la S. T . M C. de Londres pour une intervention à Paris rendant possible la participation de la section française au Festival. Ces messieurs ont vivement insisté sur ce point qu’ils considéraient comme très désirable que les Français donnassent à Salzbourg un concert indépendant avec un programme de leur choix. Ils espéraient que les artistes français prenant part à ce concert prêteraient leur concours pour l’exécution des oeuvres officiellement inscrites au programme du Festival…

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À Robert Brussel – Juillet 1924

Cher Ami,

J’ai reçu ce matin cette lettre de Vienne. Je vous la communique parce que « c’est à vous que ce discours s’adresse ». Si vous n’avez pas abandonné toute idée de faire entendre de la musique française cet été Salzbourg, voulez-vous faire le nécessaire ?
J’ai peur que si cela continue la France soit représentée là bas – car elle le sera ! – par des Allemands, des Suisses, des Abyssins et pas par des Français. Mon Dieu on peut discuter sur le choix des œuvres, mais puisque nous avions cette facilité de pouvoir arranger un concert à notre choix, nous aurions pu chercher à obtenir en faveur de la France un succès d’interprétation au Festival. Et un succès de compositions au concert…

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À Léon Vallas – 21 Octobre 1924

Cher Monsieur Vallas,

Vous avez dû recevoir ou vous allez recevoir une lettre de Mme Ania Dorfman. C’est une pianiste russe. Elle est jeune, elle est jolie, et elle joue bien. Il est probable et même certain que nous aurons à jouer ensemble sur la Côte d’Azur fin Janvier. Je ne sais pas ce que vous pouvez faire de sa demande. Vous m’aviez dit que si vous organisiez quelque chose pour moi le 24 janvier, nous demanderons à Trillat de jouer le piano et c’est peut-être une meilleure combinaison. Mais puisque vous m’avez également demandé de vous signaler des jeunes, j’ai saisi cette occasion de vous signaler cette jeune femme qui pourra d’ailleurs prendre part à d’autres concerts que celui-là à l’occasion. Je vous écris surtout pour vous dire qu’elle n’est pas négligeable…

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À Mel Bonis – 1906

Chère Madame,

Il me semble que je vous ai un peu négligée depuis quelques temps. ll ne faut pas m’en vouloir. Je fais depuis mon arrivée ici un métier de chien : cela s’appelle la lutte pour la vie. Je commence à en avoir assez : pas de la vie mais de la lutte…

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